Alors, qu’êtes vous devenu ?
Vous ronronnez dans votre travail ? Vous vous sentez parfois prisonnier de ce que les autres attendent de vous ? Ou de ce que vous croyez qu’ils attendent ?
Vous vous souvenez de l’artiste que vous rêviez d’être, à vos débuts ?
A votre avis, que dirait-il, cet artiste en vous voyant aujourd’hui ?
Serait-il fier, admiratif, impressionné par le chemin parcouru ? Ou serait-il, déçu devant un faiseur, certes installé dans son métier, techniquement compétent, mais formaté par le système et les « réalités du métier », et qui ressemble à ce qu’il y avait de plus conformiste chez ses parents ?
En d’autres termes, avez-vous le sentiment d’avoir du renoncer à la personne que vous rêviez d’être, avec ce qu’elle avait de plus beau et précieux, pour devenir celui que vous êtes aujourd’hui ?
Si vous ne vous sentez pas concerné par ces questions, ne lisez pas la suite, ce n’est pas pour vous.
Pour ma part, cela fait quelques années déjà, que j’ai déserté les salles de cinéma. Je trouve la plupart des films soit trop prévisibles, soit faussement originaux.
Peut-être me direz-vous que je suis devenu un type aigri et blasé que plus rien ne touche. Il m’arrive pourtant d’être émerveillé par des conversations ordinaires de gens dans la rue, ébloui par la lumière du soleil déclinant sur le canal de l’Ourcq, ou fasciné par les mains d’un artisan travaillant méticuleusement son matériau, mais qu’est ce qui fait que la plupart des films m’ennuient-ils tant ?
Le niveau technique est de plus en plus bon, les effets spéciaux impressionnants, les histoires ont souvent des structures dramatiques qui fonctionnent, et les auteurs de séries sont devenus maintenant des experts de la prise d’otage émotionnelle.
Et pourtant, je m’ennuie.
Pour un auteur, c’est sans doute plus compliqué de proposer une histoire innovante en 2019, (après que des centaines de milliers d’artistes ont déjà proposé tant d’œuvres), qu’en 1895 lorsque les Frère Lumière étaient les uniques représentants du cinéma sur terre.
Pourtant, il y a des histoires que personne d’autre que vous ne peut raconter aussi bien que vous.
Et ce sont celles-là dont je voudrais vous parler aujourd’hui.
Il y a quelques années, j’ai réalisé un premier film qui a eu pas mal de succès. On m’a même payé pour écrire le suivant. Tout allait donc plutôt bien.
Ouais.
C’est là que j’ai commencé à déserter les salles de cinéma.
Et à déserter le cinéma par la même occasion.
Écrire était devenu un calvaire. Je vous raconterai plus tard cette histoire-là.
L’avantage, quand on tombe très bas, c’est qu’à un moment, ça ne peut plus être pire. C’est souvent les expériences douloureuses de la vie qui nous font le plus avancer. Une crise est souvent l’expression d’une transition.
Aujourd’hui, j’ai adopté une croyance qui a tout simplement libéré mon écriture, et je voudrais la partager avec vous.
Je ne vous suggère pas d’adopter ma croyance. Juste de la tester pendant quelques jours, et observer ce qu’elle change dans votre pratique.
Cette croyance, c’est la suivante :
Votre imagination ne vous appartient pas.
Et si vous arrêtez de croire que vous êtes l’auteur de ce que vous écrivez, comment cela vous aiderait ?
Et si vous arrêtez de chercher à écrire des trucs épatants, pour vous autoriser à écrire de la merde, et à l’accepter, comment cela vous aiderait ?
Et si vous laissez l’écriture se révéler à vous. Un peu comme Moise devant les tables de la loi, ou Mahomet recevant la révélation par l’Ange Gabriel (pas nécessaire de croire en Dieu pour cela, il s’agit simplement de « lâcher le flow »), comment cela vous aiderait ?
Imaginez que vous avez le passe-partout d’un gigantesque gratte-ciel, où vous pouvez vous faufiler comme un voleur pour y visiter tous ses habitants, et découvrir leurs histoires.
Imaginez que vous pouvez rencontrer celui que vous rêviez d’être, d’apprendre de lui tout ce qu’il a de chouette, et d’en faire quelque chose d’encore mieux.
Si ça vous intéresse d’explorer ces pistes, il y a pas mal de techniques pour ça. J’ai fait une vingtaine de vidéos gratuites sur le sujet, certaines sont aussi disponibles en podcasts. Et vous pouvez les consulter par ici :
L’écriture créative – vidéos et podcasts
Il y a une deuxième règle que je voudrais partager avec vous, parce qu’elle a tout simplement transformé ma pratique d’auteur, et me permet aujourd’hui de trouver de l’utilité et de la valeur dans ce que j’écris, et de me sentir bien plus libre et plus audacieux que l’auteur que je rêvais d’être à mes débuts.
Je ne vous en dirai pas plus dans cet email.
Ma mère me l’a souvent répété : une idée à la fois, Namir.
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Ne croyez pas que je vous raconte tout ça par philanthropie.
Oh non, je suis un type très égoïste.
C’est juste que j’ai pas envie de devenir un vieux con aigri et blasé qui s’ennuie au cinéma devant des films impersonnels, alors qu’il y a tant de gens qui pourraient produire des œuvres uniques, singulières et bouleversantes.
Vous n’avez pas choisi votre métier par hasard. Alors quand on a la chance d’avoir un passe-partout universel, ce serait quand même idiot de le laisser rouiller au fond de sa poche, non ?
A bientôt pour la suite.
Namir
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